Vive la relance !

Auteur inconnu

Il ne se passe pas grand-chose à Caillasse-sur-Mer, petite ville du sud de la France. Le jour s’étire paresseusement. Les rues sont désertes. Tout le monde est endetté et vit à crédit.

Oui, les temps sont durs…

Un riche touriste visitant la région s’arrête à l’hôtel. Sur le comptoir de la réception, il dépose un billet de cent euros, en annonçant qu’il souhaite inspecter les chambres à l’étage avant d’en choisir une pour la nuit.

Dès qu’il est monté, l’hôtelier s’empare du billet et se précipite chez son voisin le boucher afin de s’acquitter de sa dette.

Le boucher prend les 100 euros et se précipite chez l’éleveur de cochons afin de s’acquitter de sa dette.

L’éleveur de cochons prend les 100 euros et se précipite à la Coopérative Agricole, son fournisseur, afin de s’acquitter de sa dette.

Le gérant de la Coopérative Agricole prend les 100 euros et se précipite chez la prostituée afin de s’acquitter de sa dette. Car les temps sont durs pour elle aussi, et elle s’est vue contrainte d’offrir ses « services » à crédit.

La prostituée se précipite à l’hôtel afin de régler la note de sa chambre.

L’hôtelier s’empresse de remettre les 100 euros sur le comptoir, de sorte que le riche voyageur ne s’aperçoive de rien.

À ce moment précis, le touriste redescend. Il déclare que les chambres ne lui conviennent pas, reprend les 100 euros, et, sans plus de cérémonie, quitte la ville.

Personne n’a rien gagné. Personne n’a rien produit. Toutefois, tout le monde a épongé sa dette et c’est avec optimisme que chacun peut désormais regarder vers l’avenir…

 

C’est quand même beau la relance !

 

Et pas aussi compliqué qu’on le dit.

 

Comme on vient de le montrer, et comme il en est de beaucoup de choses…

c’est d’abord un état d’esprit !

 

 

(Traduit, adapté et arrangé de l’anglais par Vincent et Berniris)

 

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